De 1918 a 1939

La conquête de la Palestine

En 1917, les Anglais entrent en Palestine…. Ils arrivent d’Egypte et doivent traverser le   Sinaï, chose très difficile à cause du désert.

Après 2 échecs à Gaza et de nombreuses pertes, les Anglais entrent par surprise à Beer Sheva.

Le 9 novembre, ils entrent à Jérusalem. Allenby, le Général Anglais, arrive à la Porte de Jaffa et descend de cheval par respect pour la Ville Sainte …. Les Turcs se rendent. C’est la fin de quatre siècles de domination Ottomane au Moyen-Orient. Jérusalem est conquise sans un seul coup de fusil.  C’est Hanukkah, la fête des lumières. Pour les Juifs, c’est un signe de l’arrivée des temps Messianiques.

L’université hébraïque


Le 24 juillet 1918, à Jérusalem, Weizmann, avec Albert Einstein réalise le premier jalon d’un projet qui lui tient à cœur : la pose de la première pierre de l’Université Hébraïque symbolisant la volonté des Sionistes de bâtir en Israël un foyer national où la place la plus importante sera donné à l’esprit.
Il choisit comme emplacement le Mont Scopus, l’endroit même où le Général Romain Titus a établi son camp lorsqu’il faisait le siège de Jérusalem. 15 pierres sont mises en terre pour représenter les différentes classes et communautés du pays, y compris les Chrétiens et les Musulmans. Weizmann, le seul à prendre la parole pendant la cérémonie, explique que l’étude est le cheval de bataille des Juifs errants. En 1925, l’université est inaugurée, l’invité d’honneur de la cérémonie est Lord Balfour.

En parallèle, le Technion, premier institut de technologie, s’ouvre à Haïfa.
Jusqu’à aujourd’hui, il forme des ingénieurs de niveau international.

Le traité de Versailles

La guerre de 14 fut très meurtrière : 9 millions de soldats tombés, 8 millions de civils.

Après la capitulation Turque le 30 octobre 1918, on ressent un soulagement mais aussi une agitation politique propre au temps de paix. Les Alliés se réunissent plusieurs fois (13 fois) pour élaborer différents traités de paix. Les tracés des frontières changent maintes fois.

Les nationalistes arabes pleins d’espoir s’agitent beaucoup, ils font une active propagande, ils réclament leur indépendance et menacent de troubles graves s’ils ne l’obtiennent pas.

En promettant à la légère ce qu’ils n’étaient pas décidés à tenir, les Alliés ont commis une erreur dont les conséquences se révélent catastrophiques.

En 1919, les Arabes voient le retour des Juifs en Palestine d’un bon œil. Fayçal,  futur roi de Syrie , d’Irak  et du Hedjaz  s’adresse aux Juifs et leur envoie une lettre :  » Nous tenons à adresser aux Juifs nos vœux cordiaux de bienvenue à l’occasion de leur retour dans leur patrie…. Nous travaillons ensemble pour la construire et pour faire revivre le Proche Orient et nos deux mouvements se complètent, il y a en Palestine assez de place pour deux peuples ».

Le 3 janvier 1919,  il signe même un accord de coopération judéo-arabe pour le développement d’un Foyer National Juif dans la région de Palestine et d’une nation Arabe sur la plus grande partie du Moyen-Orient avec  Haim Weizmann, futur Président de l’État d’Israël.

Fayçal ben Hussein accepte, par cet accord, les termes de la déclaration Balfour à condition que les Britanniques tiennent les promesses d’indépendance faites aux Arabes pendant la guerre. Elles ne furent pas respectées et l’accord reste donc lettre morte.

La première conférence de la Paix commence à Paris le 18 janvier 1919 : c’est un combat diplomatique très embrouillé.

Le traité de paix, signé le 28 juin 1919 entre l’Allemagne et les Alliés, dans la Galerie des Glaces du château de Versailles, annonce la création de la Société des Nations (SDN) et détermine les sanctions prises à l’encontre de l’Allemagne et de ses alliés mais les frontières restent encore floues.

Les accords de San Remo en Italie réunion des alliés

En 1920, les Alliés se retrouvent à San Remo en Italie pour les accords de division du Moyen Orient. Les problèmes surgissent car la terre a été « trop promise « .

Les Français et les Anglais vont se partager une grande partie de l’Empire Ottoman et créer de nouveaux pays.

Au nord, la France reçoit la Syrie et le Liban, et expulse de suite Fayçal de Damas. La Grande Bretagne reçoit un mandat sur l’Irak et la Palestine à condition qu’elle aide à construire un foyer Juif. Il faut redéfinir les propos de la déclaration Balfour :  quel sens précis donner au terme de foyer national, quelles sont ses frontières, comment établir la coexistence entre la population juive et les populations non juives, quel statut donner aux Lieux saints etc…

La déclaration Balfour qui n’était qu’une lettre d’engagement, reçoit à San Remo une valeur politique.

Commence alors le mandat britannique en Palestine. C’est une période faste pour l’organisation sioniste. Mais cela ne durera qu’un court moment. Les Juifs ne profitent pas de ce moment pour venir s’installer en Palestine.

Figure 21 : La fin de l’empire Ottoman et le decoupage en differents pays

Il est important de noter que la frontière nord de la Palestine n’est pas une ligne droite mais dévie vers le nord pour inclure « le doigt de Galilée ». En effet il se trouve dans cette partie 3 villages Juifs : Metula, Kfar Giladi et Tel Hai. Les Sionistes prennent conscience de l’importance de la création de nouveaux points d’implantation pour définir des frontières futures qui les incluent dans son sein. C’est ainsi que naitra le projet de « Homa oumigdal » « La Muraille et la Tour ».

Le doigt de Galilee devient la frontiere nord de la Palestine

Le premier Livre blanc

En 1921, de violentes manifestations arabes se déclenchent à Yafo(Jaffa) et à Tel Aviv à la suite de l’augmentation de l’immigration juive et arabe. Ceux-ci revendiquent la fin du mandat Britannique sur la Palestine, la création d’un État arabe indépendant sur tout le territoire et la fin de l’immigration juive sioniste. Cette opposition arabe est incarnée par le Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini. Ces émeutes font plus d’une centaine de morts Juifs et de nombreux blessés.

Elles pousseront les Juifs à développer leur propre organisation de défense : la Haganah.

Georges V continue à aider les Juifs à retourner en Palestine, mais Balfour a quitté le gouvernement Anglais et à sa place se trouve Churchill, un antisioniste. Au printemps 1921, il vient en Palestine et rencontre les Juifs et les Arabes. Les Arabes demandent la suppression de la déclaration Balfour. Il refuse…. A Jérusalem, il rencontre Abdallah, le fils de Hussein, et lui donne en cadeau, en compensation des promesses non tenues, la partie est du Jourdain. La Transjordanie est née (qui deviendra la Jordanie) et le foyer national Juif est réduit à 1/5 de sa superficie (voir les cartes ci-dessus et dessous).

Dans la région se trouvent pourtant 7 pays arabes qui vont avoir leur indépendance sur une surface de la moitié de l’Europe. Le pays pour les Juifs représente 0.5% de cette surface.

Pour éviter d’autres violences de la part des Arabes et par peur de perdre le contrôle du canal de Suez, les Anglais vont restreindre les libertés données aux Juifs : ils publient le premier Livre Blanc en 1922 qui restreint les achats de terres et limite l’immigration des Juifs en Palestine.

1922 La Transjordanie est cree et le foyer national Juif reduit au 1/5 de sa superficie

Ils justifient leur politique en disant qu’ »il est impossible de faire rentrer ou de nourrir un chat de plus dans ce pays ».

Il faut enfin préciser que l’immigration juive n’est pas la seule, une immigration arabe au moins aussi importante se poursuit durant la même période attirée par le développement économique de la Palestine et par les nouvelles possibilités de travail.

Les émeutes de 1929


Des motivations religieuses sont à l’origine des émeutes de1929.  Dans la ville d’Hébron, des Arabes pillent des maisons et des synagogues, y tuent plus de  60 Juifs, en blessent 53, des femmes et des enfants et aussi des médecins et infirmières de l’hôpital Hadassah, le lieu qui dispensait des soins gratuits à la population locale Juive et Arabe sans distinction.

La caverne de Makhpela a Hebron ou sont enterres les Patriarches

A Safed aussi, 45 personnes sont tuées ou grièvement blessées, leurs maisons sont  pillées et incendiées. A la fin de cette semaine, on compte 135 morts Juifs et 116 Arabes tués surtout par les balles des Britanniques qui essayent de rétablir l’ordre. Les Anglais arrivent en retard, les Juifs n’ont presque pas d’armes car les Anglais les interdisent.

Les représentants de la communauté Juive blâment immédiatement les autorités Britanniques de n’avoir pris aucune mesure pour défendre les Juifs d’Hébron.

L’Hopital Hadassah de Hebron

Le deuxième Livre blanc

Le deuxième Livre blanc est publié après les émeutes sanglantes de 1929. Il remet en question la poursuite de l’implantation juive en Palestine, et favorise la priorité à l’emploi de la population arabe, et ce, même au sein des entreprises juives.

Le problème de l’immigration sera la base constante de la tension entre les Juifs et les Anglais. Pour les Juifs, une émigration importante apportera une main d’œuvre plus nombreuse et permettra un développement économique et une prospérité dont bénéficieront tous les habitants arabes et Juifs de la région. Les Arabes, eux, veulent l’arrêt complet de l’immigration ou sa limitation à l’extrême.

La réaction du Yishouv et des institutions Sionistes mondiales est alors virulente. La publication du second Livre Blanc entraîne également la démission des responsables du mouvement Sioniste et de ceux de l’Agence juive. À la suite de ces pressions, le gouvernement Britannique remet au docteur Chaim Weizmann, alors directeur de l’Agence juive, le décret d’annulation du second Livre Blanc, le 13 février 1931.

Haïfa

A partir de 1933, la ville de Haïfa se développe surtout grâce au nouveau port que les Anglais construisent, et qui va permettre de développer des industries lourdes et importantes telles qu’une raffinerie de pétrole, une usine de ciment….

Les raffineries de Haifa

Jérusalem

À Jérusalem, aussi, on construit beaucoup mais une loi promulguée par les Anglais va obliger les constructions en pierres de Jérusalem ou au moins un revêtement des maisons. C’est ce qui donne le caractère spécial à cette ville surtout au coucher du soleil lorsque les rayons éclairent les pierres d’une couleur rosée.

 Les maisons en pierre a Jerusalem

L’Allemagne en 1933

Le 30 janvier 1933, Hitler devient Chancelier de l’Allemagne. Avec une rapidité foudroyante, Hitler va asseoir sa dictature en dépit de la faible représentation de son parti au gouvernement et au Reichstag. Dès février 1933, la persécution contre les Juifs se déchaîne. Une loi permet à Adolf Hitler de faire révoquer 2 000 hauts fonctionnaires et 700 universitaires Juifs. Le boycott des magasins Juifs est lancé le 1er avril par les SA. Des Juifs sont humiliés en public, des couples mixtes promenés dans les rues avec des pancartes insultantes autour du cou. La contribution juive à la culture allemande est niée. Les lois de Nuremberg, en 1935, retirent la citoyenneté allemande aux Juifs et interdisent tout mariage mixte. La liste des métiers interdits s’allonge sans fin, toute vie quotidienne normale leur est rendue impossible.

Un grand nombre d’entre eux essayent de partir mais les frontières sont pratiquement fermées.

Le BaueHaus

Parmi les Juifs qui arrivent en Israël se trouvent plusieurs étudiants en architecture du Bauhaus (« maison de la construction ») condamnée par le nazisme. On veut bâtir des maisons pour l’homme nouveau, pour l’homme moderne, créer une architecture nouvelle dans un art fonctionnel avec de faibles coûts. C’est en même temps l’époque de l’expansion du foyer Juif, Tel-Aviv est en plein développement avec l’afflux nouveaux immigrants qui fuient l’Europe. Les architectes du BaueHaus construisent plus de 4000 immeubles dans ce style en quelques années. Tel Aviv sera classé en 2003 au patrimoine mondial de l’Unesco comme « ville blanche ».

Une maison « BaueHaus » a Tel Aviv

1936 : les émeutes Arabes

La population juive ne cesse d’augmenter. Les Juifs quittent l’Europe pour venir s’installer en Palestine. L’année 1936 est une année record pour l’émigration.

Les Arabes se révoltent contre les Juifs et contre les Anglais qu’ils accusent de pencher du côté des Juifs. Le 19 avril 1936, les émeutes commencent à Jaffa ou sont tués plusieurs Juifs. Le lendemain, les Arabes déclenchent une grève qui va durer 6 mois et annoncent leur intention de la continuer jusqu’à ce que les Anglais mettent un terme au développement du Sionisme, à l’alyah (immigration) des Juifs, à l’interdiction pour les Juifs d’acheter des nouvelles terres et permettent la réalisation d’un Etat Arabe en Palestine. Après quelques semaines, ils se rendent compte que la grève seule ne sera pas suffisante et qu’il faut accentuer la révolte par des actes de sabotage et de terrorisme contre les Juifs et contre les Anglais. Une nouvelle vague de terreur lancée par le Mufti de Jérusalem éclate – la grande révolte arabe (1936-39) : des émeutes, pillages, massacres abominables de Juifs. Parmi les revendications figure en premier lieu l’arrêt immédiat de l’immigration.

Les Juifs vont comprendre qu’ils doivent apprendre à devenir indépendants, construire le pays sur du travail Juif et non basé sur le travail arabe. C’est ainsi que le pays se développe…. On apprend à s’occuper des chameaux…. Un nouveau port à Tel Aviv est construit car le port de Jaffa est fermé à cause de la grève.

Depuis longtemps les Anglais refusaient de permettre la construction d’un autre port pour les Juifs mais là il n’y a plus le choix, ils en donnent l’autorisation…. Le 1er port Juif est construit après 2000 ans….

La Commission Peel


En 1936, la situation est tellement tendue que les Anglais se sentent incapables de régner et envisagent la possibilité de se retirer de la région.

Ils envoient sur place Lord Peel pour étudier le problème et examiner la situation, afin de proposer des modifications au mandat Britannique en Palestine à la suite du déclenchement de la Grande Révolte arabe. Le 11 novembre 1936, la commission débarque en Palestine pour enquêter sur les raisons de la révolte.

La commission Peel siège de novembre 1936 à janvier 1937. On ne peut pas mettre le Yichuv (pays) Juif dans un pays Arabe mais d’un autre côté, on ne peut pas mettre la minorité juive dans un pays Arabe….

Haïm Weizmann, le principal porte-parole des Juifs y est entendu, il dresse un tableau de la condition des Juifs d’Europe dont les aspirations et espoirs dépendent de la situation de la Palestine et de la création d’un État Juif. Il y fait une forte impression.

Le rapport de la Commission retrace clairement dans sa première partie et avec une impartialité remarquable l’histoire du pays et du peuple Juif, le lien historique unissant Israël et son pays, la misère du peuple Juif dans la diaspora.

Le rapport souligne aussi la ténacité avec lesquels les Juifs se sont accrochés au pays et la volonté qu’ils ont tout au long de l’exil, de le reconstruire. Il mentionne aussi les réalisations nouvelles urbaines et rurales industrielles et agricoles scolaires et culturelles.

La Commission note aussi que l’économie arabe dans son ensemble n’a pas subi de préjudice et que les obligations du mandat ont été respectées. Elle révèle aussi pour la première fois les intentions qui avaient inspiré la déclaration Balfour :

« Nous nous sommes permis d’examiner les documents, il nous apparait que par les mots » Installation d’un Foyer National en Palestine », le gouvernement de sa Majesté reconnaissait qu’un jour, probablement, un État Juif devrait être instauré mais qu’il n’était pas en son pouvoir de dire quand cela arriverait ».

Le rapport rappelle les propos tenus par le Président Wilson le 3 mars 1919 :

« Pour moi, il est clair que les puissances alliées, en complet accord avec notre gouvernement et notre peuple, ont accepté de poser les bases d’un État Juif en Palestine ».

Le rapport souligne aussi que l’émir Fayçal, qui représentait les Arabes à la Conférence de la Paix, avait approuvé la Déclaration Balfour et promis une coopération « entre l’État arabe et une aide à une large immigration des Juifs en Palestine et leur installation aussi rapide que possible sur le sol ».

Cependant la Commission conclut que le mandat était inacceptable et qu’il convient de partager la Palestine en deux parties inégales indépendantes :

Le Partage propose par la commission Peel

- La côte méditerranéenne aux Juifs (25% du territoire) (en gris sur la carte)
- Tout le reste de la Palestine et de la Transjordanie aux Arabes (en vert sur la carte)
- Le mandat Britannique maintenu sur les lieux saints : Jérusalem Bethlehem et Nazareth (en rouge sur la carte).


Les Juifs qui voient leur Etat se réduire au fur et à mesure, hésitent à accepter ce plan, les Arabes le refusent sans hésitation, ils veulent attaquer le conduit de pétrole irakien qui passe en Galilée basse et qui est extrêmement important pour les Britanniques.

Les Anglais prennent peur de perdre tout ce qu’ils ont au Moyen-Orient et en particulier le pétrole et leur domination sur le Canal de Suez s’ils ne reviennent pas sur la possibilité de séparer l’État en deux. Le manque d’enthousiasme de tous fera finalement échouer le projet (novembre 1938). Ils annulent donc ce programme.

L’État Juif aurait presque pu être créé à ce moment-là avant la deuxième guerre mondiale et ses conséquences dramatiques.

Le gouvernement Britannique continue à chercher une solution. En avril 1938, une nouvelle commission rédige un rapport qui démontre que la Commission Peel n’est pas viable et que le partage ne peut aboutir qu’à un échec. Les Anglais se laissent influencer par l’agressivité des Arabes et publient le 17 mai 1939 un nouveau  » Livre Blanc » catastrophique pour les Juifs, vu leur situation avec la montée du nazisme.

Les points en marrons   montrent l’etablissement d’un nouveau village

Homa ou Migdal : Tour et Palissade חומה ומגדל

Alors que les Anglais veulent annuler leur engagement, l ‘État Juif se développe avec un élan nouveau le plus important depuis le début du sionisme. Des Bédouins ont vendu leurs terres marécageuses aux Juifs au prix fort. La Commission Peel a fait comprendre aux Juifs que les frontières s’établissent en fonction des villages installés sur les lieux. Les endroits dans lesquels se trouveront des villages Juifs seront intégrés aux frontières d’Israël, on choisit donc de d’établir le plus rapidement possible des nouveaux points d’implantation dans des régions éloignées ou d’autres places afin de créer une continuité territoriale

Le 10 décembre 1936, le premier village construit est Tel Amal dans la vallée de Beth Shean dont le nom sera changé plus tard en Nir David.

Maquette d’un village de Homa ou migdal

A Safed aussi, 45 personnes sont tuées ou grièvement blessées, leurs maisons sont  pillées et incendiées. A la fin de cette semaine, on compte 135 morts Juifs et 116 Arabes tués surtout par les balles des Britanniques qui essayent de rétablir l’ordre. Les Anglais arrivent en retard, les Juifs n’ont presque pas d’armes car les Anglais les interdisent.

Les représentants de la communauté Juive blâment immédiatement les autorités Britanniques de n’avoir pris aucune mesure pour défendre les Juifs d’Hébron.En 3 ans, 52 nouveaux villages sont créés (voir la carte ci-dessus) dans des régions où il n’y avait pas encore de population juive sur des terres qui ont été acquise auparavant par le Keren Kayemeth le « Fonds National pour Israël ».

C’est l’opération « Homa Oumigdal  » (c’est-à-dire la Palissade et la Tour) : On prépare tout le matériel pour construire un village en une seule journée en se servant d’éléments préfabriqués et prêts à être montés rapidement. On arrive sur place à l’aube et le soir au coucher du soleil le village est installé. On construit des parois de bois double qui forme la palissade du nouveau village. Sur place, on remplit de terre ou de gravier pour résister aux coups de feu. On apporte aussi une tour de garde faite de planches de bois avec un projecteur pour surveiller les environs et une lampe clignotante au cas où il faudrait appeler de l’aide. A l’intérieur de l’enceinte, on construit les premiers baraquements ou tentes qui sont également en forme et éléments préfabriqués.

Le soir même, les pionniers peuvent déjà s’installer, habiter et développer le village.

Si les relations avec les Arabes et les Anglais se dégradent, sur le plan intérieur du développement agricole économique culturel et religieux, les succès sont spectaculaires surtout que l’on pensait que les Juifs étaient condamnés à mourir de faim sur cette terre aride mais la ténacité de ces pionniers et leur volonté de développer le pays prend le dessus sur toutes les difficultés, les maladies etc…

La vie religieuse

En 1921, le Rav Kook est nommé Grand Rabbin d’Israël pour le rite Ashkénaze (Europe de l’Est). Sa pensée diffère de beaucoup d’autres rabbins orthodoxes, il accepte le sionisme en tant que mouvement politique nationale de libération du peuple Juif.  De ce courant, va naitre le « Sionisme religieux ». Ses adhérents prennent part au développement de la société israélienne moderne aussi bien économique que militaire.

Le premier kibboutz religieux Tirat Tsvi sera fondé en 1937, suivi 2 ans plus tard par Sde Eliahou   dans la vallée de Beth Shean.

L’organisation militaire et clandestine contre les Britanniques

La Haganah (armée de défense juive) est fondée en 1920 lorsque les Juifs se rendent compte qu’ils ne peuvent compter sur les Anglais pour les défendre. La police Britannique reste généralement passive pendant les émeutes arabes et ne fait rien pour les prévenir ou les arrêter. L’autodéfense va être donc la seule solution comme protection valable et efficace. La Haganah doit se procurer des armes et entraîner ses troupes dans la clandestinité car les Anglais ne tolèrent pas les armes. Pendant les émeutes de 1929 puis 1936, elle jouera un grand rôle mais ses actions restent défensives, elle ne sera pas offensive, sa devise est  » protection et modération ».

Ceux qui refusent de se soumettre à cette devise se séparent de la Haganah pour former le Etzel  Irgun Tsvai Leumi. Ils pensent aussi que la Haganah a échoué dans son rôle de protection contre les massacres, le vandalisme et le pillage des Juifs. Ce groupe se forme en 1937 avec des jeunes venus du Betar mais leur activité commence réellement en 1939.

Un autre groupe clandestin le Lehi (Lohame Herut Israel, combattants pour la liberté d’Israël) sera fondé en 1940. ll n’accepte pas la trêve faite avec les Anglais pendant la 2eme guerre, harcèle les Britanniques, qui découvrent leur chef Abraham Stern et  le tuent en février 42.

Le Palmah, (abréviation hébraïque de פלוגות מחץ, ‘Plougot Makhatz’, litt. « compagnies de choc ») est la force combattante d’élite de la Haganah, l’organisation armée clandestine de la communauté juive, de ses institutions et du mouvement sioniste avant l’indépendance de l’État d’Israël.

Créé en mai 1941 pendant la Deuxième Guerre Mondiale son premier but est d’aider les Britanniques à défendre la Palestine mandataire contre l’avancée de l’armée de l’Allemagne nazie et de se battre contre les Nazis si par malheur ils arrivaient à entrer en Palestine. Au début, les Anglais les ont instruits et mêmeleur ont donné des armes. A l’automne 1942, lorsque la menace d’invasion s’estompe, les Britanniques ordonnent son démantèlement et il est forcé de devenir une organisation clandestine, ils se réfugient dans les kibboutz et continuent à s’entrainer clandestinement en même temps que les travaux agricoles.

Le troisième Livre blanc Britannique de 1939

Ce 3eme Livre Blanc  est publié le 17 mai 1939 à la suite de la Grande Révolte arabe en Palestine, il veut apaiser le soulèvement de la population arabe. Il impose une réduction draconienne de l’immigration juive jusqu’à son arrêt total de 75 000 personnes sur une durée de 5 ans (sauf si les Arabes de Palestine consentent à cette immigration !), soit 12000 Juifs par an, afin que la population Juive ne dépasse pas le tiers de la population du pays. De ces 75 000 entrées sera déduit le nombre d’immigrants illégaux.
Le « Livre Blanc » limite aussi   la vente de nouvelles terres aux Juifs et promet la création d’un État unitaire dans les dix ans, dans lequel Juifs et Arabes partageront un gouvernement qui permettra de préserver les intérêts de chaque communauté mais dans lequel les Juifs devront toujours être minoritaires.
Les mesures contre les Juifs se durcissent en Europe. Beaucoup cherchent à partir. Mais pour aller où ? Les différents pays ferment leurs portes. Le seul pays qui serait prêt à les accepter est la Palestine mais les Anglais ont édité ce Livre Blanc. Il va limiter l’immigration, responsabilité très grande de la part des Britanniques pendant cette triste période.
Haïm Weizmann dira :  » Le Monde est divisé en 2 parties. Là où les Juifs ne peuvent pas vivre et là où ils ne peuvent pas entrer ».
Après la publication du « Livre Blanc », La Haganah développe une activité intense pour faire venir des immigrants dans la clandestinité : L’alyah Beth, illégale et réussissent, avant le début de la guerre, à faire venir 20.000 personnes par bateaux (environ 50 bateaux) et par la terre.

La conférence d’Evian

Le Président des États-Unis d’Amérique, Franklin D. Roosevelt convoque une conférence sur le problème des réfugiés. La conférence se déroule du 6 au 16 juillet 1938 à Evian en France. Son but est d’aider les réfugiés Juifs Allemands et Autrichiens fuyant le nazisme, peu après l’Anschluss, à trouver des pays d’accueil.

On souligne qu’aucun des pays participants à la conférence n’est dans l’obligation de recevoir les réfugiés.

Trente-trois pays sont invités :

L’Italie de Mussolini refuse de venir, par solidarité avec Hitler. L’URSS décline aussi l’invitation. La Hongrie, la Pologne, la Roumanie et l’Afrique du Sud n’envoient que des observateurs.

L’Australie déclare  » qu’elle n’a pas eu jusqu’à maintenant de problème d’antisémitisme et qu’elle ne veut pas en importer ! « .

L’Angleterre refuse d’ouvrir les portes de la Palestine craignant des troubles avec la population musulmane, elle a d’ailleurs accepté de participer à la conférence à condition que la possibilité de l’émigration en Palestine ne soit pas évoquée.

Pendant plusieurs jours, les différentes délégations font de nombreux discours émouvants sur la situation des Juifs en expliquant pourquoi leur pays ne peut changer sa législation pour recevoir les réfugiés Juifs. Presqu’aucune nation n’est prête à ouvrir ses portes au flot de Juifs chassés par Hitler.

Golda Meir dit qu’elle espère voir le jour où on n’aura plus pitié des Juifs.

La conférence ne débouche sur aucune mesure concrète, hormis la création du Comité intergouvernemental pour les réfugiés (CIR).

Plusieurs millions de Juifs vont mourir car aucun pays d’Europe n’est prêt à ouvrir ses portes.

Les représentants de tous les gouvernements se déclarent émus par le sort des réfugiés mais nullement disposés à faire un effort pour trouver une solution pour eux.

La conférence d’Évian fut un échec qui décourage profondément les Juifs et prouve à Hitler qu’on peut impunément s’en prendre aux Juifs, le reste du monde ne bougeant pas et se bornant à de beaux discours.

Le Saint Louis :

Le Saint Louis est un des nombreux bateaux qui démontre le drame des rescapés auquel on ferme les portes de l’espoir.

Les passagers sur le Saint Louis

Le Saint Louis est un paquebot Allemand à bord duquel 939 Juifs allemands quittent l’Allemagne nazie durant le printemps 1939, le Cuba leur ayant proposé de les recueillir. Les passagers embarquent le 13 mai 1939 à Hambourg. Dans ce contexte, le Saint Louis constitue pour beaucoup le dernier espoir pour quitter l’Allemagne. Ils laissent, contraints par les Nazis, tous leurs biens derrière eux. Ils arrivent près des côtes de Cuba le 4 juin 1939 mais les Cubains ne les laissent pas débarquer suite à des changements politiques à Cuba. Munis d’un certificat de débarquement émis par le directeur général cubain de l’Immigration, ils ignoraient qu’une semaine avant leur départ, un décret du président cubain Federico Laredo Bru avait rendu ces certificats caducs. Après 4 jours d’attente vaine en face des cotes cubaines, le bateau part pour Miami aux USA en espérant débarquer dans le pays de l’espoir. Mais les USA déclarent qu’ils ont reçu leur quota de Juifs de l’année et ne peuvent vraiment pas recevoir encore ces 939 personnes. Le navire essaye d’entrer au Canada, mais une nouvelle fois fut refoulé Le bateau rebrousse chemin, retraverse l’océan Atlantique.
Le samedi 10 juin, la Belgique accepte d’accueillir environ 250 passagers, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, et la France font des offres similaires. Le bateau accoste le 17 juin à Anvers. Après 40 jours et 40 nuits d’une longue traversée, le Saint-Louis les débarque à Anvers d’où ils rejoignent leur pays d’accueil.

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